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MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET CULTUREL : LE SURRÉALISME

9/2/2020

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Rêve causé par le vol d'une abeille, 1944; Salvador Dali
Le surréalisme apparait après la Première Guerre mondiale, en réaction à l’horreur suscitée par la violence des combats. Il appelle les artistes à ses libérer des exigences de la morale et de la raison, à s’ouvrir à l’univers du rêve et de l’inconscient. S’exprimant aussi à travers des prises des positions politiques, l’influence du mouvement surréaliste est immense dans toute l’Europe.

HISTOIRE DU MOUVEMENT :

Contestant les valeurs de la société qui n’ont pu empêcher le désastre de la Grande Guerre, une génération des jeunes artistes se retrouve pour défendre une vision nouvelle de l’univers, gouverné par les lois de l’inconscient et du hasard.
  • La contestation du monde ancien

En 1916, Tristan Tzara crée à Zurich le mouvement Dada, qui appel à la contestation radicale de toutes les valeurs héritées de la tradition. Trois ans plus tard, il s’installe à Paris. Breton et ses amis rejoignent le mouvement. Cependant Breton reproche au Dadaïsme la gratuite de sa révolte. Il rompt avec Tzara en 1922 pour fonder le mouvement surréaliste.

  • L’affirmation d’une poésie nouvelle.

Dès 1920, en publiant Les Champs magnétiques, André Breton et Philippe Soupault expérimentent une poésie nouvelle, sous la dictée « magique » de l’inconscient : L’écriture automatique. Le Manifeste du surréalisme, en 1924, consacre Breton comme chef de file du mouvement, qui rassemble de nombreux écrivains mais aussi des peintres comme Marcel Duchamp, Salvador Dali, ou Max Ernst.
  • Le mouvement des ruptures

Très vite, le mouvement est agité par des dissensions concernant les moyens d’associer la poésie et la révolution. Alors que Queneau et d’autres sont exclus, Francis Ponge ou René Char le rejoignent pour un temps. Breton rédige un Second Manifeste en 1930. En adhérant au parti communiste, Aragon et Eluard rompent avec lui. Ces querelles n’empêchent pas la richesse de la production artistique. Mais la Seconde Guerre mondiale disperse les membres du groupe, qui ne retrouve plus à la libération l’influence qui était la sienne.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Explorer l’écriture automatique : le surréalisme expérimente une forme d’expression qui consiste à écrire sous la dictée de l’inconscient des phrases que la raison n’aurait jamais produites.
  • Affirmer la puissance des images : Le surréalisme donne une intensité nouvelle aux images poétiques en rapprochant, en mettant sur le même plan deux réalités éloignées.
  • Multiplier les jeux sur le langage : Le surréalisme explore le langage à travers les jeux sur les mots, leur sens et leurs sonorités, leurs associations inattendues et originales. Il crée ainsi un langage  neuf, libère de toute contrainte.

LES THÈMES ESSENTIELS DU MOUVEMENT

D’abord limité à la littérature, le surréalisme se développe en Europe à travers la peinture, mais aussi la photographie et le cinéma.
  • Le rêve : Il ouvre une porte sur u monde merveilleux ou tout devient possible car aucun contrôle de la raison ne s’y exerce.
  • L’amour fou : Il caractérise l’amour surréaliste pour lequel l’exaltation de la femme en fait un être quasi mythologique.
  • Le hasard : Il fait naître l’illumination poétique à travers les rencontres inattendues de personnes, mais aussi les associations libres d’images et de mots.
  • La folie : Elle apparaît comme un moyen d’ouverture à un monde nouveau et représente ainsi une source de création poétique.

LES GRANDES ŒUVRES DU SURRÉALISME :
​

Littérature :
  • Soupault et Breton, Les Champs magnétiques, 1920.
  • Eluard, Capitale de la douleur, 1926
  • Breton, Nadja, 1928
  • Aragon, Les Yeux d’Elsa, 1942
Peinture :
  • Dali, Construction molle avec des haricots bouillis, 1936.
  • Magritte, La Grande Famille, 1947.
Sculpture :
  • Duchamp, La mariée mise à nu par ses célibataires même, 1923
Photographie :
  • Man Ray, Les Champs délicieux, 1923
Cinéma
  • Buñuel et Dali, Un chien andalou, 1929
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​Mouvement littéraire et culturel : Le Symbolisme

9/2/2020

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L'Île des morts, 1886, Arnold Böcklin
En réaction contre le réalisme et le naturalisme, le mouvement symboliste cherche à recréer le sens du mystère et de la rêverie devant l’univers. Réunissant d’abord des poètes français et belges, le symbolisme connait à la fin du 19e siècle un rayonnement international.

HISTOIRE DU MOUVEMENT

Alors que le réalisme triomphe au 19e siècle, la fin du siècle voit se développer une réaction de rejet. Contestant les certitudes matérialistes et scientifiques, de nombreux jeunes poètes valorisent l’ésotérisme, le recours aux symboles, l’univers du rêve et de la mythologie.

  • Les précurseurs du mouvement

Des 1857, Baudelaire, à travers son poème « Correspondances », souligne le lien entre le monde sensible et celui des idées. Verlaine à son tour privilégie la création d’une atmosphère liée aux impressions, aux sensations fugitives. Ils apparaissent tous deux comme des maitres qui inspirent une génération nouvelle de jeune poètes.
  • L’influence de Mallarmé

Très vite, Stéphane Mallarmé s’impose comme le chef de file du mouvement. Il réunit chez lui, tous les mardis, rue de Rome, les artistes à la recherche d’un nouveau langage : Gustave Kahn, Jules Laforgue, Claude Debussy. Le mouvement inspire de nombreuses revues, comme La Revue blanche. En Belgique, Maurice Maeterlinck, Georges Rodenbach et Emile Verhaeren en sont les plus brillants représentants.
  • Les dissensions et le déclin

Des discordes apparaissent au sein du groupe symboliste. Mais surtout, la Première Guerre mondiale marque la disparition du mouvement  qui reste profondément ancré dans le contexte historique et culturel de la fin du XIXe siècle.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Créer un nouveau langage poétique : Les symbolistes utilisent les termes rares, les symboles et les tournures recherchés pour aller au-delà des apparences et découvrir les sens caché du monde.
  • Suggérer des états d’âme : Les symbolistes évoquent des paysages fluides et changeants pour créer une atmosphère et exprimer à travers eux des sentiments intimes.
  • Privilégier la musicalité du vers : Les symbolistes abandonnent les contraintes de la versification à travers l’usage du vers libre et du poème en prose pour inventer un rythme nouveau.

LES THÈMES ESSENTIELS DU MOUVEMENT
  • La quête de l’idéal : La méditation et la rêverie sont les moyens d’atteindre un monde idéal, oppose au caractère décevant et limité de la réalité.
  • La pureté et le blanc : Les paysages de neige, les nuages, les brouillards, le cygne symbolisent la pureté de l’art, loin de l’univers trivial des écrivains réalistes.
  • La mélancolie : L’artiste symboliste exprime dans son œuvre la tristesse des paysages, l’accablement provoque par l’ennui ou par un amour impossible.

LES GRANDES ŒUVRES DU MOUVEMENT SYMBOLISTE :

Littérature
  • Stéphane Mallarmé, Poésies, 1887.
  • Jules Laforgue, Les Complaintes, 1885.
  • Georges Rodenbach, Bruges-la-morte, 1892.
  • Maurice Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, 1892.

Peinture
  • Gustave Moreau, L’Apparition, 1876
  • Puvis de Chavannes, Les bois sacré, 1880-1889
  • Odilon Redon, L’œil comme un ballon bizarre, 1882

Musique :
  • Gabriel Faure, Le claire de lune, 1887
  • Claude Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune, 1894
​
Danse :
  • Nijinsky, chorégraphie de ballet sur Le Prélude à l’après-midi d’une faune, 1911
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MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET CULTUREL : LE RÉALISME ET LE NATURALISME

6/2/2020

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Livreurs de farine, peinture de 1885 par Louis Carrier-Bellense
A l’opposé du romantisme du début du siècle, un grand nombre d’artiste manifestent le désir de représenter la réalité de leurs temps. Les peintres et les écrivains montrent des situations concrètes et familières, proches du lecteur, ancrées dans la réalité sociale. Cette conception de l’art aboutit, dans les années 1880, à la création par Emile Zola du mouvement naturaliste.

HISTOIRE DU MOUVEMENT

Alors que la sensibilité romantique triomphe au théâtre et dans la poésie, des peintres et des romanciers suscitent un vaste mouvement qui, comme l’explique Honoré de Balzac, cherche à « décrire la société dans son entier, telle qu’elle est ».

  • Le roman, miroir de la société

Dans la première moitié du 19e siècle, Stendhal et Balzac ont pour ambition commune de faire de la littérature le reflet de la réalité : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route », écrit Stendhal. Avec la Comédie Humaine, Balzac veut dresser le tableau de la société dans son ensemble, prenant en compte la diversité des milieux et des caractères, du haut en bas de l’échelle sociale.
  • Les combats du réalisme

Au-delà de la littérature, les peintres réalistes rompent vigoureusement avec l’enseignement de l’académisme. Ils veulent représenter l’humanité telle qu’elle est, sans l’idéaliser. Leurs tableaux sont refusés dans les salons. On reproche au peintre Gustave Courbet ou au caricaturiste Honoré Daumier leur vulgarité. Le critique d’art Champfleury multiplie les articles pour prendre leur défense. De la même manière, le roman de Flaubert, Madame Bovary, est poursuivi par la justice pour l’immoralité en 1857.
  • Le projet naturaliste

Avec Emile Zola, le réalisme aboutit au naturalisme qui s’impose comme une véritable école littéraire. L’écrivain veut montrer l’influence de l’hérédité et de l’éducation. Il s’appuie pour cela sur les théories scientifiques de Charles Darwin, Claude Bernard ou Auguste Comte. Les Rougon-Macquart provoquent le scandale, en décrivant l’alcoolisme ou la prostitution, mais connaissent un immense succès auprès du public. Zola rassemble autour de lui une génération de jeunes écrivains, comme Maupassant, Mirbeau ou Huysmans. L’influence du réalisme et du naturalisme s’exerce encore au XXe siècle dans la littérature, mais aussi dans la photographie et au cinéma.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Représenter la société dans tous ses aspects : L’écrivain réaliste veut produire dans son œuvre la globalité de la société dans laquelle il vit. Il explore la diversité des milieux qui la composent et décrit les rapports qu’entretiennent les individus.
  • S’appuyer sur une démarche scientifique : L’écrivain réaliste utilise la recherche documentaire. Il enquête sur les lieux de l’action de son roman. Il s’appuie sur des théories scientifiques, comme les lois de l’hérédité, pour expliquer le comportement de ses personnages.
  • Donner au lecteur l’illusion de la réalité : L’écrivain réaliste cherche à faire de son œuvre le reflet le plus exact possible du monde réel. Il multiplie les effets des réels, comme la description minutieuse d’objets familiers, le recours au langage technique ou argotique, la mise en valeur d’un détail qui donne une impression de vérité.

LES THÈMES ESSENTIELS DU MOUVEMENT
  •  L’ascension sociale et la chute : Le roman raconte l’itinéraire d’individus confrontes à la société au sein de laquelle ils cherchent à s’insérer. Souvent, la quête du héros réaliste s’achève sur un échec, l’impossibilité d’atteindre l’objectif rêve.
  • Le monde du travail : Le réalisme met en scène la diversité des milieux de la société industrielle. Il représente tous les métiers et tous les états, l’employé, le mineur, le rentier, le cheminot, le banquier, la prostituée, le savant, le commerçant…
  • La puissance des instincts : A l’idéalisation de la passion amoureuse, le roman réaliste oppose la force brutale du désir. Il représente des personnages habitues par leurs instincts, entraînée par des pulsions qui les dépassent parfois.
  • La maladie et la mort : L’écrivain réaliste confronte ses personnages aux épreuves de la maladie et de la vieillesse. Il n’hésite pas à mettre en scène le moment ou la mort apparait, dans toute sa réalité.

LES GRANDES ŒUVRES DU RÉALISME
​

Littérature :
  • Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830
  • Balzac, La comédie Humaine, 1842 – 1848
  • Flaubert, Madame Bovary, 1857
  • Les frères Goncourt, Germinie Lacerteux, 1865
  • Zola, Les Rougon – Macquart, 1871 – 1893.
  • Maupassant, Une vie, 1883
Peinture :
  • Gustave Courbet, Enterrement à Ornans, 1849
  • Jean-François Millet, L’Angélus, 1859
  • Edgar Degas, Apres le bain, 1898
Sculpture :
  • Auguste Rodin, Les bourgeois de Calais, 1884
Chanson :
  • Aristide Bruant, Dans la rue, 1889 -1909
Cinema
  • Marcel Carné, Hôtel du Nord, 1938
  • Vittorio de Sica, Le voleur de bicyclette, 1948
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MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET CULTUREL : LE LIBERTIN

5/2/2020

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Le verrou, Jean-Honoré Fragonard, 1776 –1779
Le mouvement Libertin se développe en Europe à partir du 17e siècle. Il se présente d’abord comme une contestation des dogmes de l’Église pour devenir, au 18e siècle, un mouvement à la fois littéraire et culturel qui revendique la quête des plaisirs.

HISTOIRE DU MOUVEMENT.

Avec la Régence de Philippe d’Orléans, en 1715, la noblesse se précipite dans la recherche du luxe et des plaisirs : La cour, l’opéra, les petites maisons, les boudoirs sont les lieux ou s’exercent les jeux et la séduction.

  • La naissance de la libre pensée

Au début du 17e siècle, un esprit de contestation se développe chez les écrivains, mais aussi chez les savants, les médecins et les philosophes. A l’image de Théophile de Viau ou de Cyrano de Bergerac, épris de liberté, « l’esprit fort » refuse les croyances imposées par la religion. L’Église condamne violement ces libres penseurs, que Molière met en scène à travers le personnage de Dom Juan.

  • Le triomphe du libertinage

Au 18e siècle, le sens du mot « libertinage » évolue : il ne désigne plus seulement un mouvement de pensée philosophique, mais un comportement général qui recherche le plaisir des sens. Le Libertin est désormais celui qui comme Giacomo Casanova, multiplie les liaisons amoureuses en affichant sa soif de conquêtes. Louis XV lui-même donne à la cour l’image d’un roi libertin, célèbre pour ses soupers de débauches dans les appartements de Versailles. C’est cette atmosphère de séduction et de liberté des sens qu’on retrouve, dès leur titre, dans les romans de Crébillon, Le Sopha ou Les égarements du cœur et de l’esprit.
  • Les derniers libertins

Dans la seconde moitié du 18e siècle, la société aristocratique fait du libertinage un jeu cruel ou la femme conquise devient une victime, comme en témoigne Mme de Trouvel, l’héroïne malheureuse des Liaisons dangereuses de Laclos. L’œuvre du marquis de Sade développe cette perversion du comportement amoureux jusqu’au paroxysme. La Révolution française, en renversant la société aristocratique, met un terme à la réalité sociale et culturelle du libertinage.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Affirmer la liberté de penser : Les libertins partagent le même scepticisme devant les croyances, les préjugés et les superstitions. Ils rejettent la foi aveugle dans les principes religieux et la soumission à l’autorité de l’Église.
  • Recherche du plaisir : Les libertins sont à la recherche du plaisir sensuel et de la volupté. Ils dénoncent cyniquement l’hypocrisie sociale. Ils manifestent ainsi leur esprit de révolte contre les interdits, les tabous imposés par la morale et la société.

LES THEMES ESSENTIELS DU MOUVEMENT
  • Le défi de la morale : Le libertin, par son comportement et ses discours, se place au-dessus de la morale et de ses préjugés. Il défie l’autorité paternelle, l’institution du mariage, les conventions sociales.
  • Le séducteur et son prestige : Le personnage du libertin brille avec éclat. Elégant, audacieux, sûr de lui, entouré d’animateurs, c’est l’homme ou la femme à la mode qui séduit par vanité en tenant la liste de ses conquêtes.
  • Les stratégies de la conquête amoureuse : Le libertinage met l’art de la guerre au service de la séduction amoureuse. Le libertin agit comme un militaire au combat qui, par ses ruses et ses manœuvres, cherche à vaincre toute résistance chez ses conquêtes.
  • Les raffinements des plaisirs : La société libertine exalte le luxe des décors, le raffinement des soupers, la beauté des toilettes et des parures qui s’affichent à l’opéra, dans les salons et les boudoirs.

LES GRANDES ŒUVRES DU MOUVEMENT LIBERTIN
​

Littérature
  • Sorel, Histoire Comique de Francion, 1623
  • Molière, Dom Juan, 1665
  • Crébillon, Les égarements du cœur et de l’esprit, 1736 – 1738
  • Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782
  • Sade, La Philosophie dans le boudoir, 1795
Peinture :
  • Boucher, Odalisque, 1754
  • Fragonard, Le Verrou, 1774
Musique :
  • Mozart, Don Giovanni, 1787 
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MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET CULTUREL : LE ROMANTISME

5/2/2020

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Atala au tombeau, Anne-Louis Girodet 1808
Dès la seconde moitié du 18e siècle, nombreux sont des écrivains qui rejettent le rationalisme des Lumières en invoquant l’exploration des passions et la communion avec la nature riche et mystérieuse. Se développant en Allemagne, en Angleterre puis en France, le mouvement romantique manifeste au 19e siècle le triomphe de la sensibilité et le rejet de l’ordre classique au profit de la liberté de création.
 
HISTOIRE DU MOUVEMENT

  • Le préromantisme

Déjà, en prenant le contre-pied de l’idéal des Lumières, Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre exprimaient le gout de la solitude et la quête d’un refuge au sein de la nature. De son côté, Diderot réclamait une poésie fondée sur la mélancolie des ruines, l’émotion des ténèbres et le silence de la nuit. Influencer par la littérature allemande, à travers Goethe et Novalis, ou anglaise, à travers Shelley et Keats, une génération d’écrivain exprime au début du 19e siècle les passions qui agitent « les plus secrètes parties du cœur ». Les exilés qui avaient fui la Révolution reviennent ainsi à Paris en y apportant une sensibilité nouvelle. Le Génie du Christianisme de Chateaubriand en 1802, de L’Allemagne de Germaine de Staël en 1810 connaissent un immense succès.

  • La révolte romantique et la bataille d’Hernani

Dès 1823, Stendhal prend la défense de Shakespeare, contre le théâtre classique. Se regroupant autour de Victor Hugo, les jeunes artistes proclament leurs idées dans des articles et des préfaces, comme celle de Cromwell, de Victor Hugo, en 1827. Un recueil des poèmes, une pièce de théâtre, l’exposition d’un tableau ou l’exécution d’une œuvre musicale sont l’occasion de manifestations publiques ou les romantiques expriment leurs révoltes contre l’ordre et la raison, leurs refus d’une société obsédée par le pouvoir et l’argent.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Se libérer des règles classiques : L’écrivain romantique réclame la liberté de création. Il abandonne, au théâtre, la règle de trois unités. En poésie, il trouve dans les formes poétiques médiévales une nouvelle source d’inspiration. Il se concentre, dans le roman, sur le développement des états d’amé d’un héros inquiet, déchire devant le monde moderne.
  • Affirmer l’expression de l’émotion et du lyrisme : L’écrivain romantique exprime avant tout les passions du moi. Il revendique ainsi une parole authentique fondée sur le lyrisme. Il communie avec le lecteur à travers l’aveu autobiographique de ses rêves et de ses tourments.
  • Réaliser les mélanges des genres et des registres : L’écrivain romantique mêle, au théâtre, comédie et tragédie pour inventer le drame. En poésie, il multiplie les registres, passant du comique à l’épique, du lyrique au polémique. Le roman joue du contraste entre le réquisitoire politique et l’épanchement du sentiment amoureux. C’est ainsi qu’en 1830, à l’occasion de la représentation de la pièce de Victor Hugo, Hernani, une bataille retentissante oppose les partisans du drame romantique contre ceux qui défendent le théâtre classique.
  • Le sacre du moi romantique : Le théâtre romantique triomphe avec Henri III et sa cour, de Dumas en 1829, comme en 1835, avec Chatterton de Vigny. Dans l’œuvre poétique de Hugo, Lamartine, de Nerval, le moi intime du poète exprime ses tourments, le désarroi qui succède à l’enthousiasme de la Révolution française et de l’épopée napoléonienne. Certains, comme Vigny et Musset, ne trouvent pas d’issue au « mal du siècle » et se retirent dans l’amertume et la solitude ; d’autres au contraire, comme Lamartine ou Hugo, partageant les souffrances des opprimées, s’engage dans l’action politique. Ils attendent de la Révolution de 1848 la manifestation d’une liberté retrouvée au service du peuple.

LES THEMES ESSENTIELS DU MOUVEMENTS
  • L’expérience de la solitude : Le romantisme met en avant la représentation de l’individu confronte à lui-même, dans la solitude. En expriment ses inquiétudes et ses espoirs, l’artiste romantique devient porte-parole de l’humanité dont il se fait le guide.
  • La communion avec la nature : Le héros romantique trouve à la fois refuge et une source d’exaltation au contact avec la nature. Un paysage grandiose, le déchainement d’une tempête, la splendeur d’un coucher de soleil libèrent en lui une émotion qui l’emporte au-delà de lui-même.
  • Les souffrances du peuple : Les romantiques souffrent les misères du peuple. Ils prennent position contre toutes les formes d’oppression politique, ils dénoncent l’exploitation et la pauvreté née du développement de l’industrialisation.
  • La quête d’une spiritualité : Partagé entre un idéal de pureté et l’expérience désenchantée du monde, l’art romantique se tourne vers le fantastique et le merveilleux. L’exploration du passé, l’occultisme, le spiritisme sont les moyens d’une évasion et d’une recherche de l’absolu.

LES GRANDES ŒUVRES DU ROMANTISME.

Littérature :
  • Goethe, Les souffrances du jeune Werther, 1774
  • Chateaubriand, René, 1802
  • Madame de Staël, De l’Allemagne, 1810
  • Byron, Childe Harold, 1813
  • Lamartine, Méditations poétiques, 1820
  • Musset, Lorenzaccio, 1834
  • Hugo, Odes et Ballades, 1828; Ruy Blas, 1838

Peinture
  • Girodet, Les funérailles d’Atala, 1808
  • Géricault, Le Radeau de la Méduse, 1819
  • Delacroix, La Mort de Sardanapale, 1827 ; La liberté guidant le peuple, 1831

Musique :
  • Chopin, Nocturnes, 1833
  • Verdi, Nabucco, 1842
  • Wagner, Tannhäuser, 1845
  • Berlioz, La damnation de Faust, 1846

Danse
  • Taglioni (chorégraphie), La Sylphide, 1832
  • Gautier (Livret) et Adam (musique), Gisèle, 1841
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MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET CULTUREL: LES LUMIÈRES

5/2/2020

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Un dîner de philosophes par Jean Huber, 1772
Le mouvement des Lumières se propage en Europe tout au long du XVIIIe siècle. Il propose une conception de l’homme capable de dissiper les ténèbres et l’ignorance pour penser par lui-même. Conduits par la raison et l’esprit critique, les écrivains des lumières défendent les valeurs nouvelles et contribuent à la transformation profonde de la société.

HISTOIRE DU MOUVEMENT :

Apres la mort de Louis XIV, en 1715, les salons littéraires, les cafés, les journaux profitent de la libéralisation du pouvoir pour discuter les idées nouvelles qui se répandent. C’est ainsi que se forme un vaste mouvement littéraire et culturel européen.

  • L’essor de l’esprit critique
Le mouvement des lumières prend naissance à la fin du XVIIe siècle, à partir d’une nouvelle forme de raisonnement, qu’on retrouve à la fois chez les scientifiques, comme Newton, chez les philosophes comme Locke,  mais aussi chez les historiens et les écrivains. S’appuyant sur l’expérimentation et l’analyse critique, Fontenelle dénonce ainsi la croyance aux miracles, tandis que le Dictionnaire Historique et critique de Bayle corrige les erreurs acceptées par tous jusque-là.

  • L’engagement de l’écrivain philosophe
Dans la première moitié du 17e siècle, les œuvres de Montesquieu et de Voltaire défient la censure en multipliant leurs attaques contre la monarchie absolue et le pouvoir de l’Eglise. A partir de 1749, le mot « philosophe » désigne ceux qui partagent le même idéal de diffusion des connaissances, la même confiance en la nature de l’homme, le même espoir de renouvellement social. De 1751 à 1772, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, lue dans l’Europe entier, répond à cette ambition de favoriser les progrès des esprits et des mœurs. En 1762, le Contrat social de Rousseau propose aux citoyens une nouvelle organisation politique fondée sur la notion de contrat entre le pouvoir et les hommes.

  • Le triomphe des Lumières
En 1776, la déclaration d’indépendance des Etats-Unis fonde une société basée sur la liberté et l’égalité de tous. Sous le règne de Louis XVI, les hommes politiques comme Turgot ou Necker tentent d’appliquer les reformes inspirées par les écrivains philosophes. Leur échec conduit à la Révolution française, en 1789, qui voit le triomphe et l’aboutissement des Lumières. L’exemple de Condorcet en témoigne : Mathématicien, ami des philosophes, députés, il exprime avec ferveur sa foi dans la raison, la tolérance et l’humanité.

LES PRINCIPES DU MOUVEMENT
  • Exercer l’esprit critique : Les Lumières revendiquent un état d’esprit et une démarche scientifique, le rationalisme, fondés sur l’expérience, l’analyse des faits et le raisonnement logique.
  • Combattre les préjugés : Les lumières opposent la passion de la vérité aux superstitions et la diffusion des connaissances a la censure exercée par le pouvoir.
  • Multiplier les formes de la polémique : Les lumières militent à travers une littérature de combat, qu’ils mettent aux services des idées nouvelles : Lettres et dialogue argumentatifs, contes philosophiques, essais, pamphlets, dictionnaires.

LES THEMES ESSENTIELS DES LUMIERES

La littérature, mais aussi la musique ou la peinture, développent à travers l’Europe des thèmes communs qui témoignent de l’importance des Lumières.
  • Le regard de l’Autre : L’écrivain philosophe fait découvrir au lecteur ses préjugés à travers le regard qu’un étranger porte sur la société européenne.
  • La tolérance et la raison : L’homme des Lumières dénonce au nom de la raison le fanatisme religieux, les superstitions et toutes les formes d’aveuglement qui rendent intolérant.
  • Le bonheur naturel : Les artistes, marqués par le récit des grands voyageurs, imaginent des sociétés heureuses au contact de la nature.

LES GRANDES ŒUVRES DES LUMIÈRES :

Littérature
  • Montesquieu, Lettres persanes, 1721
  • Diderot et d’Alembert, Encyclopédie, 1751
  • Rousseau, Du Contrat social, 1762
  • Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1764
Sciences :
  • Buffon, Histoire naturelle, 1749 – 1789.
Peinture :
  • Boucher, Portrait de Madame de Pompadour, 1750
  • David, Le Serment des Horace, 1786
Musique :
  • Rameau,  Les Indes galantes, 1735
  • Mozart, La Flûte enchantée, 1791 
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​Le mouvement littéraire et culturel : Le classicisme

19/2/2016

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Entrée d'Alexandre dans Babylone ou Le triomphe d'Alexandre, 1665 de Charles Lebrun
On utilise le mot classicisme pour représenter l’idéal esthétique que représente les écrivains le plus inventifs des années 1660 -1680. Bien que différent les uns des autres, les écrivains classique partagent une même vision de l’Art et de l’homme. Artistes exigeants, inquiets, toujours inspires, ils créent en quelques années des œuvres qui se sont imposées comme exemplaires.

Histoire du mouvement

L’idéal classique nait de la convergence des plusieurs évolution amorcées depuis le début du siècle. D’un coté, l’élaboration des règles du beau fondés sur la lecture d’Aristote et autres théoriciens italiens par les critiques et d’un autre coté, l’intérêt que porte le public aux questions littéraires, morales et religieuses. C’est ainsi que les écrivains commencent à rivaliser ; ils veulent plaire a tous : Doctes, mondains et bourgeois.

Dans cette atmosphère, Molière, Racine et Boileau doivent se battre pour imposer des œuvres contestés. Ces artistes aujourd’hui reconnus par tous font face aux religieux qui condamnent les séductions du théâtre et de l’art en imposant la légitimité de la littérature profane.

Au même moment, ces écrivains doivent aussi résister aux écrivains officiels qui flattent le pouvoir par des œuvres faciles. C’est par la beauté de leurs créations que ces écrivains indépendants montrent la valeur d’une littérature originale et rigoureuse.

Louis XIV a soutenu Molière contre les dévots, il a défendu Racine et Boileau qu’il nomme en 1677 historiographes du roi. Mais les ennemis des écrivains classiques ne désarment pas. Au nom de l’actualité, on dénonce l’importance accordé à la tradition.

Les principes du mouvement classique

Plaire et Instruire :
Les écrivains classiques pensent que l’art doit d’abord émouvoir, provoquer le rire ou les larmes. C’est ainsi que Blaise Pascal écrit : « Il faut de l’Agréable mais il faut que cet agréable soit lui-même pris du vrai. »

Recherche du naturel :
L’art classique refuse les effets gratuits, l’abondance verbale, l’Accumulation des figures. Il se veut simple, claire, naturel, mais le naturel résulte d’un choix raisonne qui ne retient du réel que ce qui est à la fois crédible et exemplaire.

Respecter des règles :
Les écrivains classiques respectent les règles de chaque genre c maar pour eux cela assure la cohérence de l’œuvre d’art. Toute fois, cela ne suffit pas c’est ainsi qu’ils introduisent aussi le charme qui séduit, le sublime qui bouleverse.

Les thèmes du mouvement classique

Les écrivains classiques partagent une même vision désenchantée de la nature humaine. Mais loin de désespérer, ils forgent l’idéal de l’honnête homme.

Une société étouffante : la Monarchie autoritaire a remplacé les héros par les courtisans. La nouvelle société de cour multiplie intrigues, jalousie, mensonges : On ne peut y vivre que masque, à la merci d’ennemis sournois.

La faiblesse de l’être humain : L’être humain se détourne du vrai et du bien par un égoïsme inhérent à sa nature. Pascal, La Fontaine, La Rochefoucauld dénoncent tous, avec Molière, « ce grand aveuglement où chacun est pour soi ».

L’honnête Homme : Cultivé sans être pédant, élégant sans être précieux, sociable sans être servile, toujours lucide et généreux, l’honnête homme invite à rester soi-même dans une société des plus en plus étouffante.

Les grandes œuvres du classicisme

Littérature :
Pensées, 1670 Blaise Pascale
Le Misanthrope, 1666 Molière
Bérénice, 1670 Racine
Fables, 1668, 1678 La Fontaine
La Princesse de Clèves, 1678 Mme de Lafayette.

Peinture :
Les Quatre Saisons, 1660 – 1664 Nicholas Poussin
Angélique Arnaud, 1643 Philipe de Champagne
Les reines de Perse au Pied d’Alexandre, 1660 Charles Le Brun

Architecture :
La colonnade du Louvre, 1667 Claude Perrault
Le grand Trianon à Versailles, 1698 Jules Hardouin Mansart

Jardins
Le Notre, le Parc de Vaux –le-Vicomte, les jardins de Versailles, 1665
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Musique
Trois leçons de ténèbres, 1714 François Couperin
Atys, 1714 Jean-Baptiste Lully
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Mouvement littéraire et culturel : L’humanisme

3/2/2016

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On désigne par l’humanisme le puissant mouvement intellectuel et littéraire qui se répand au XVIème siècle à travers toute l’Europe. Remettant en cause les conceptions morales et politiques religieuses du moyen-âge, l’humanisme affirme sa confiance dans les possibilités de l’être humain.

Histoire du mouvement :

Depuis la fin du XVIème siècle, quelques professeurs ou homme d’Eglise, juristes, savants, diplomates veulent revenir aux grecs anciens et au latin classique que l’Eglise avait déformé. Ils sont influencés par leurs contacts avec l’Italie. Ils donnent des éditions rigoureuses des auteurs antiques, ils admirent leur art du discours, ils étudient leur philosophie.

L’étude des textes antiques menées par des savant passionnés, comme Guillaume Budé, Lefèvre d’Etaples, Erasme ; conduit à des nouvelles conceptions politiques, morales et religieuses. Des cercles plus étendus sont sensibles à ces idées et suscitent la résistance des théologiens catholique de la Sorbonne.
La fondation du Collège de Lecteurs Royaux en 1530, qui est l’actuel Collège de France, est une considérable victoire pour les humanistes.

Toute fois, les querelles religieuses qui déchirent l’Europe compromettent le développement de l’Humanisme. Les théologiens catholiques de la Sorbonne combattent toutes les idées nouvelles tandis que les protestants condamnent les œuvres de Rabelais et d’Erasme.

L’affaire de tracts protestants placardés sur la porte du roi provoque depuis 1534 le durcissement du pouvoir. Certains écrivains doivent s’exiler ; d’autres périssent sur le bucher.

Les Principes du mouvement humaniste.

Les principes du mouvement humaniste se résument en trois principes dont :

1.Le retour aux textes antiques
Les écrivains humanistes veulent avoir un accès personnel aux textes antiques. C’est ainsi que les textes sont établis en confrontant les meilleurs manuscrit puis édités pour être bien compris. Ces études doivent permettre de confronter les points de vue pour mieux comprendre les textes antiques.
 
2.Le gout du savoir
Les écrivains humanistes sont curieux de tout ; science naturelles, droit, histoire, littérature. Ce savoir qui se veut encyclopédique fonde un véritable art de vivre. Pour ces lecteurs rigoureux et passionnés, rien d’humain n’est étranger.
 
3.La volonté de convaincre.
Les écrivains humanistes pensent qu’il faut lutter contre l’ignorance. Ils cherchent à être clairs et compréhensible : Des dictionnaires, des répertoires, des index se multiplient pour permettre à chaque lecteur de lire effectivement.
 
Les thèmes de l’humanisme

Trois thèmes sont au centre du mouvement humaniste. Ces thèmes sont :
  1. La confiance en l’homme : La morale du mouvement humaniste se fonde sur  l’acceptation de la nature humaine. En développant ses qualités intellectuelles et morales, l’homme peut connaître le bonheur d’une existence libre.
  2. La réflexion politique : Les humanistes condamnent les tyrans qui se lancent dans des guerres des conquêtes, des humanistes invitent les princes à la sagesse. Selon les humanistes, le prince idéal agit selon la raison pour maintenir son peuple dans la paix.
  3. La ferveur de la foi : L’humaniste est souvent plus proche de l’évangélisme : Se moquant des superstitions, du culte abusif des saints, des rites sans signification, il veut accéder au texte de l’évangile et célébrer personnellement le créateur de l’univers.

Les grandes œuvres de l’humanisme :

Littérature :

Eloge de la folie, 1511, Adages, 1500 Erasme
Utopie, 1516  Thomas More
Gargantua, 1534 Rabelais
Essais, 1580, Montaigne
Odes, 1550, Ronsard
Les antiquites de rome ; les regrets, 1558 Du Bellay
Cleopatre captive, tragedie, 1553  Jodelle

Peinture

La joconde, 1503 – 1505, Leonard de Vinci
L’Ecole d’Athenes, 1509 – 1510, Raphael
La chapelle Sixtine, 1512, Michael-Ange
Galerie François Ier à Fontainebleau, 1534 – 1536, Le Rosso
Décoration du château de fontainebleau, Le Primatice 1531

Sculpture

David, Michel-Ange, 1501 – 1504
La fontaine des innocents, Jean Goujon 1549
Architecture :
Aile Sud-ouest de la cour carrée du Louvre, 1546-1556, Pierre Lescot
Château d’Anet, 1545 – 1555, Philibert de l’Orme

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Le Mouvement littéraire et culturel: La courtoisie

26/1/2016

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Dans le Sud de la France, à la fin du XIème Siècle, des poètes inventent un art nouveau, la poésie courtoise, qui développe un idéal de vie et d’amour propre à la société médiévale. A travers les troubadours, auxquels succèdent les trouvères dans le nord de la France, ce mouvement littéraire et culturel se propage en Europe jusqu'à la fin du XIIIème siècle.

Histoire du mouvement
​

La littérature courtoise désigne d’abord la poésie lyrique qui apparaît a la fin du XIe siècle dans le contexte aristocratique de la cour de Guillaume IX, le premier troubadour. En quelques années, les troubadours se sont multipliés dans les cours méridionales. Dans cette même période, les trouvères imitent les troubadours dans la France du Nord, en Artois, en Picardie ou en Champagne, au milieu du XII siècle.
Les troubadours et les trouvères sont des grands seigneurs, comme Guillaume IX et Thibaud de Champagne. Toute fois, dans certain cas, comme celui d’Adam de la Halle, certain troubadour sont d’origine modeste.
Apres la poésie, les romans de chevalerie développent leur idéal courtois. Pour eux, la quête d’aventures prend le visage de la femme aimée auprès de laquelle il faut gagner les faveurs à travers des prouesses héroïques. Tel est le cas pour le chevalier de la table ronde, dans les romans de Chrétiens de Troyes. L’idéal courtois a exercé une influence considérable dans la littérature romanesque au-delà du moyen-âge.

Les principes du mouvement 

  • L’intensité des sentiments : La courtoisie comme mouvement exalte les sentiments amoureux. Dans ses textes, on trouve une expression vive des désirs sensuels des amants, leurs tourments et leurs angoisses.
  • Le lyrisme de l’Expression : La poésie courtoise est une poésie chantée et accompagnée de musique. Même les romans de chevalerie sont écrits en vers, le tout converge vers une déclaration d’amour à la femme aimée.
  • Le raffinement de l’écriture : la littérature courtoise développe un langage recherché. Elle est fondée sur une versification complexe et raffiné. Le poète joue des antithèses, des paradoxes et des oxymores, qui exprime la tension de l’amour et le déchirement du désir.

Les thèmes essentiels du mouvement.

  1. La belle dame : Elle est la suzeraine au sens féodale du terme. C’est-à-dire, elle est d’un rang supérieur à son amant à qui elle impose des épreuves. Elle incarne la beauté, la puissance et l’autorité. Elle est inaccessible car elle est mariée, mais elle exige la fidélité et la soumission. l
  2. L’amant courtois : Il connaît les usages du monde, se conduit avec distinction, montre courage et bravoure à la chasse et la guerre, manifeste un esprit vif et raffiné.
  3. L’amour parfait : Lorsqu’il atteint sa perfection, cet amour suppose le dévouement absolu et le secret de la part de celui qui aime, sans la certitude d’une récompense que la dame est toujours libre de refuser.
  4. La nature, magnifique ou hostile : La littérature courtoise célèbre le renouveau du printemps et la beauté d’une nature resplendissante. Mais, en hiver, la nature peut-être aussi rude et grossière, hostile aux amants.

Les grandes œuvres de la littérature courtoise :

Chansons, vers 1100 par Guillaume IX
Erec et Enide, vers 1170 par Chrétiens de Troyes
Tristan et Iseut, vers 1180 par Béroul
Le roman de la rose, vers 1230 par Guillaume de Lorris
Le roman de la rose, vers 1270 par Jean de Meung
Le Livre du Voir-dit, vers 1364 par Guillaume de Machaut
Ballade et Rondeaux, 1450 – 1465 par Charles d’Orléans
Le testament, 1461 par François Villon.

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