Dans la préparation de la guerre sainte, Urbain II fut reconnu, au moins à un certain degré, comme le maitre des rois européens. Sous son leadership, des avantages extraordinaires furent offerts pour attirer des foules sous les drapeaux. Parmi ses avantages fut une indulgence plénière, remettant toutes les peines encourues pour leurs péchés, était acquise à ceux qui tomberaient au combat. Les serfs étaient libres de quitter la terre à laquelle ils étaient enchaînés ; les citoyens étaient exemptés des taxes ; les débiteurs profitaient d’un moratoire ; les prisonniers étaient élargis et les condamnations à mort étaient commuées, par une audacieuse extension de l’autorité pontificale, en un service militaire à vie en Palestine. Des milliers des vagabonds se joignirent à cette expédition sacrée. Des gens fatigués à porter une misère sans espoir, des aventuriers prêts à tout risquer, des cadets désireux de se tailler un fief dans les territoire d’Orient, des marchands à la recherche de nouveaux marches pour leurs produits et même des chevaliers que leurs serfs, en s’enrôlant, avaient laisses sans main-d’œuvre ; s’enrôlèrent sous le drapeau. Durant cette période, il courait des bruits fabuleux sur les richesses de l’orient et sur les beautés brunes, récompense offerte aux braves. Dans bien des cas, les femmes et les enfants insistèrent pour accompagner leur mari ou leur père, peut-être avec raison, car bientôt des prostituées s’enrôlèrent au service des hommes d’armes. Première phase. Vue la variété de motifs, il était difficile de rassembler une masse homogène capable d’une organisation militaire. Le Pape Urbain avait fixé les Mois d’Aout 1096 comme date de départ, mais les paysans impatients, qui avaient été les premières recrues, ne pouvaient attendre. Une première bande, au nombre d’environ douze mille personnes (parmi lesquels huit chevalier seulement) parti de France en mars sous la Conduite de Pierre l’Ermite et de Gautier Sans Avoir ; une autre d’environ cinq mille hommes, partit d’Allemagne sous la conduite d’un prêtre, Gottshalk ; une troisième arriva de Rhénanie sous la conduites du Compte Emico de Leiningen. Ce furent surtout ces bandes anarchiques qui s’attaquèrent aux juifs d’Allemagne et quand l’argent fut épuisé et qu’ils commencèrent à souffrir de la faim, ils furent forcés de piller des champs et les villages sur leur route ; et bientôt ils ajoutèrent le viol à la violence. Les populations résistèrent avec énergie ; les villes leurs fermèrent leurs portes et d’autres leur souhaitèrent bon voyage et bon vent. A la fin, ils arrivèrent devant Constantinople, sans le sou, décimés par la famine, la peste, la lèpre, les fièvres et les batailles au long de la route. Alexis leurs fourni des barques pour traverser le Bosphore, leur envoya des vivre et les pria d’attendre que les détachements mieux armées vinssent à leurs aide. Famine ou impatience, les croisés n’écoutèrent pas ces instructions et marchèrent sur Nicée. Un détachement des Turcs bien disciplinés, tous archers consommés, sortit de la place et anéantit à peu près complètement ce premier corps de la première croisade. Gautier Sans Avoir était parmi les morts ; Pierre l’Ermite, dégoûté de cette bande ingouvernable, s’en était retourner avant la bataille à Constantinople, et y vécut en sécurité jusqu’en 1115.
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